Publié le 01 Mars 2019
De l’Islande à la Grèce, du Portugal à la Finlande, l’amiante est désormais interdit dans la majeure partie de l’Europe. Voici un bref historique de la mise en place des réglementations en matière de lutte contre l’amiante sur le Vieux Continent.
Utilisé depuis des siècles, c’est au 19e siècle, au moment de la Révolution industrielle, que l’amiante a commencé à se répandre couramment dans de nombreux produits et matériaux, et plus particulièrement dans les bâtiments.
Les premières suspicions de sa nocivité ont cependant été révélées dès la fin du 19e siècle. Mais il a fallu encore attendre quelques décennies pour qu’une prise de conscience intervienne de la part des Pouvoirs publics.
Ainsi, en 1962, La Commission européenne inscrivait l’amiante sur la liste des maladies professionnelles. Pour autant, les six pays alors membres de la CEE ne prirent aucune mesure pour restreindre ou interdire son usage.
Ce fut finalement la Suisse qui agit en première en proscrivant l’utilisation d’amiante floqué en 1975, initiant ainsi des décisions identiques en France, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Belgique et en Angleterre entre 1977 et 1985.
Entre-temps l’Islande avait encore été plus loin en interdisant tout usage de l’amiante dès 1983, devenant ainsi le premier pays au monde à dire non à l’amiante.
La Suisse attendit 1990 pour le faire. La France fut le 8e pays européen à interdire totalement l’usage de l’amiante en 1997 suivie par le Royaume-Uni ou encore la Belgique. Enfin, l’Union européenne adopta la même interdiction à compter du 1er janvier 2005.