Des installations électriques dangereuses dans la majorité du parc de logements anciens

Publié le 19 Septembre 2018

L’état des installations électriques des habitations inquiètent le GRESEL qui prône un renforcement des diagnostics de sécurité.

Une étude révélatrice des manquements

Récemment, le GRESEL (Groupe de réflexion sur la sécurité électrique dans le logement) a publié les résultats d’une étude portant sur l’analyse des rapports de diagnostic électricité d’environ cinq mille logements. Ces États de l’installation intérieure d’électricité comportent de nombreuses anomalies qui peuvent constituer un risque pour la sécurité des occupants de cas habitations. Pour rappel, le diagnostic électricité est exigé pour toute vente ou toute location de logements disposant d’une installation de plus de 15 ans. Les défectuosités les plus fréquemment rencontrées pour ces installations anciennes sont l’absence de protection contre les surintensités (un quart des logements environ), l’usure des matériels pour un tiers des habitations, et surtout l’inexistence de mise à la terre (plus de 40%).

Des risques à ne pas négliger

Le constat de cette étude doit être analysé au regard des incidents plus ou moins graves qui résultent de ces anomalies. Électrocution ou incendies (chaque année, environ 50 000 incendies domestiques ont pour origine une défaillance de l’installation d’électricité), les installations défectueuses ne sont pas sans conséquences en termes de sécurité des biens et des personnes. Si la mise en place d’une réglementation plus stricte (diagnostic, normes plus contraignantes, etc.) a permis de réduire les accidents, le GRESEL juge que la France est encore loin du compte. Le Groupe propose donc de créer un diagnostic électricité obligatoire pour les parties communes des immeubles collectifs d’habitation et de mener, en parallèle, des campagnes de sensibilisation aux risques auprès des populations les plus vulnérables.