Enrobés routiers contaminés à l'amiante : l'intervention humaine n'est pas la seule cause de contamination

Publié le 16 Octobre 2018

Interdit depuis 1997, l’amiante fait aussi l’objet de repérages obligatoires, depuis plusieurs années, avant d’engager certains chantiers routiers. En effet, ce minéral a été utilisé comme liant pendant des décennies afin de renforcer la solidité des revêtements bitumineux. Mais cette adjonction humaine n’est pas la seule raison qui explique la présence d’amiante dans les enrobés routiers.

Une pollution d’origine naturelle

Pour fabriquer des enrobés, on emploie des granulats issus de carrières. Il peut arriver que roches dont sont extrait ces granulats soient au contact d’amiante. Il n’est pas rare en effet que les gisements soient traversés par des veines d’amiante. Dans ce cas, les enrobés seront donc pollués sans pour autant que cette pollution soit intentionnelle. Si désormais, un contrôle des carrières est effectué, il a fallu attendre 2014, soit 17 ans après l’interdiction de l’amiante, pour que ce contrôle devienne effectif.

Un risque à prendre en compte dans les repérages des enrobés routiers

C’est pourquoi, lors d’un repérage avant travaux sur un tronçon routier, l’opérateur ne peut s’appuyer sur la date de mise en œuvre de l’enrobé bitumineux (avant ou après 1997) pour écarter tout risque de pollution à l’amiante. Les analyses de prélèvements par carottage ne peuvent non plus se limiter aux liants mais doivent aussi inclure la composition des granulats  afin de rechercher une présence naturelle de l’amiante.