DPE : VERS LA FIN DE LA MÉTHODE SUR FACTURES ?

Publié le 02 Mai 2019

Dans le cadre de la refonte annoncée du DPE, le ministère de la Transition écologique et solidaire semble avoir tranché pour l’application d’une méthode unique pour estimer la consommation d’énergie des logements.

Jusqu’à présent et selon les caractéristiques du logement, deux méthodes de calcul de la consommation d’énergie peuvent être employées lors de la réalisation d’un diagnostic de performance énergétique (DPE). La méthode conventionnelle consiste à modéliser la consommation en fonction des caractéristiques du bâti (situation géographique, orientation, matériaux de mise en œuvre, isolation, proportion de surfaces vitrées) et des équipements utilisés pour la production d’eau chaude sanitaire, pour le chauffage et pour le refroidissement. La méthode sur factures, quant à elle, s’appuie sur les factures d’énergie de l’occupant du logement. Elle est obligatoirement employée pour les logements anciens (avant 1948) et les appartements munis d’un système collectif de chauffage. Cependant, les estimations de consommation d’énergie issues de la méthode sur factures restent trop dépendantes du mode de vie des occupants du logement ce qui peut aboutir à des résultats manquant de fiabilité. Le nombre d’occupants, la température de confort, le nombre de jours d’occupation, etc. peuvent en effet influer sur le classement énergétique final et donc manquer l’objectif initial du DPE, à savoir communiquer une information pertinente aux futurs acquéreurs ou locataires. Avec la perspective de l’opposabilité du DPE en 2021, la méthode sur factures apparait donc trop incertaine et c’est pourquoi le ministère de la transition écologique et solidaire s’est prononcé en faveur de son abandon au profit d’une méthode unique : la méthode conventionnelle. Des ajustements de celle-ci sont néanmoins prévus pour améliorer également la fiabilité des résultats.