Comment rendre plus fiables les dpe ?

Publié le 30 Novembre 2017

Il y a deux mois, nous évoquions les critiques régulièrement faites aux DPE (diagnostic de performance énergétique) et notamment le manque de fiabilité de leurs résultats. Désormais, tous les acteurs semblent favorables à une réforme de ce diagnostic dont la place est grandissante.

Un diagnostic de poids

Le DPE a atteint une partie de ses objectifs. Instauré pour sensibiliser aux dépenses d’énergie des logements, il s’est imposé en dix ans comme l’un des critères de sélection pour les locataires et les acheteurs, et influence parfois les prix des transactions à la hausse et surtout à la baisse. Les prochaines mesures gouvernementales d’incitation à la rénovation énergétique des logements (taxation modulée en fonction de la classe énergétique) pourraient également s’appuyer sur les résultats du DPE.

La fiabilité : première des préoccupations

Les diagnostiqueurs, dans leur grande majorité, ont conscience des lacunes et des imperfections du DPE. Même s’ils n’en sont pas responsables, ils se montrent néanmoins soucieux d’améliorer la fiabilité de ce diagnostic, condition sine qua non de sa pérennisation et du rôle fondamental que l’on entend lui faire jouer dans la politique de rénovation énergétique des logements.

Les professionnels souhaitent donc que les logiciels dédiés à la réalisation des DPE soient harmonisés, mais aussi que la formation et les contrôles soient renforcés. Surtout, nombreux sont ceux qui espèrent sa simplification, notamment en réduisant le nombre de classe énergétique à 3. Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique, ne semble pas insensible à l’idée d’une réforme du DPE d’ici la fin de l’année prochaine afin d’améliorer la fiabilité de ce diagnostic.