Les écoles et la Qualité de l'Air Intérieur (QAI)

Publié le 02 Mai 2018

Depuis le début de l’année 2018, les écoles maternelles et primaires et les crèches doivent réaliser un diagnostic de la qualité de l’air intérieur (QAI). Une mesure de Santé publique qui va progressivement s’élargir à d’autres catégories d’établissement.

Le diagnostic QAI : objectifs et méthode

La création d’un Observatoire de la qualité de l’air intérieur (OQAI) en 2001 témoigne de la prise de conscience par les Pouvoirs publics des enjeux sanitaires liés à l’air ambiant des bâtiments. Le travail de cet observatoire a permis de démontrer que de nombreux facteurs de pollution de l’air intérieur existent (matériaux, mauvais renouvellement de l’air, installations de gaz, entrées d’air extérieur, etc.) avec des conséquences plus ou moins graves sur la Santé : asthme, irritations, allergies, cancers, etc. L’instauration d’un diagnostic QAI pour les établissements accueillant des jeunes enfants s’inscrit donc dans une politique volontariste de prévention des risques. Il porte plus particulièrement sur les systèmes d’aération et de ventilation afin d’étudier les conditions du renouvellement de l’air intérieur. Il doit conduire ensuite à l’élaboration d’un plan d’actions destinés à améliorer les conditions sanitaires de l’établissement.

Un diagnostic à déployer

En l’état actuel, le diagnostic QAI ne s’intéresse pas aux matériaux qui peuvent être une source de pollution de l’air. C’est l’une des pistes étudiées pour en améliorer l’efficacité. De plus, il deviendra obligatoire dans les centres de loisirs et les établissements d’enseignement ou de formation du second degré (collèges, lycées, etc.) à partir du 1^er janvier 2020. Il sera enfin étendu à tous les ERP d’ici le 1^er janvier 2023. Mais, plusieurs acteurs de l’immobilier, de la construction et de la santé militent pour s’élargissement aux logements afin d’informer et de sensibiliser la population aux risques sanitaires liés à une mauvaise qualité de l’air intérieur.